1. Vous êtes un vampire
2. Vous êtes un dévot
3. Vous êtes un humain


1. Vous êtes un vampire.

Note : il est interdit de s’inscrire avec un vampire âgé de plus de 700 ans.

Les personnages d’Anciens sont réservés aux organisateurs du forum, ou à des joueurs choisis pour mener les intrigues. Et vous ne rencontrerez pas de vampires Originels.

Les descriptions qui suivent ont pour but d’ancrer votre personnage dans une société hiérarchisée, dont il connaît les rouages et les jeux de pouvoirs.

Bonne lecture !

Quel vampire êtes-vous ?





Pour bien interpréter cette frise, souvenez-vous qu'un vampire prend en compte sa seconde naissance (infantement) et non pas sa naissance biologique (humaine).
Par exemple, si vous avez 100 ans, vous devez retirer 100 ans à l'année du contexte.  (Si l'année du contexte est 2122, vous êtes né en 2022. Date à laquelle vous avez été transformé, peu importe si vous aviez dix-huit ans ou cinquante ans ce jour-là.

>Cliquez ici pour consulter La Génèse"<.

La malédiction originelle a frappé la famille de Caïn sur plusieurs générations. Chaque ange offensé par le patriarche a maudit ces premiers vampires de façons différentes, plus bestiales les unes que les autres, selon son propre éventail de pouvoirs divins. Avec ces châtiments sont venus des pouvoirs vampiriques différents. Les Vampires Originels sont donc les points de départ des lignées de sang que l’on connaît aujourd’hui.

Par la suite, ces pouvoirs sont également entrés en collision les uns avec les autres, en s'altérant mutuellement, pour créer encore plus de diversité ; c’est pourquoi, aujourd’hui, il est rare que deux vampires sans lien d’infantement direct possèdent des pouvoirs semblables.

En effet, une ancienne coutume barbare poussait les vampires des premiers siècles à mordre un captif mortel à deux. C’était à la fois un rituel qui reproduisait la procréation humaine, dont ils étaient devenus incapables, et une manière de marquer encore plus cruellement l’esprit et le corps du captif. On croyait alors que cela le rendrait plus fidèle à son Sire et à sa Dame. L’Antiquité a ainsi vu de nombreux Infants mourir dans d’atroces souffrances, incapables de résister à la double malédiction que leurs tortionnaires cherchaient à imprimer dans leur sang.

Ces temps obscurs sont aujourd’hui révolus. Un seul Sire infante le futur vampire. Celui-ci est généralement un dévot, ce qui l’a déjà accoutumé en partie au sang de son Sire ; toutes ces précautions lui permettent de survivre, car les humains d’aujourd’hui ont un seuil de tolérance à la douleur bien plus faible qu’autrefois. C’est pourquoi la transmission des pouvoirs se fait aujourd’hui que par un seul vampire : un Néonate aura toujours les pouvoirs de son Sire.

On ne sait pas grand-chose d’autre sur les Vampires Originels. Les plus anciennes bibliothèques du monde vampirique, notamment celle du Palais à Samarinda, possèdent quelques parchemins ancestraux, mais très énigmatiques. Les populations humaines de l’époque croyaient en effet avoir affaire à des divinités sanguinaires ; et les Originels eux-mêmes n’ont pas laissé de traces écrites de leur main. Leur légende se perd dans la nuit des temps.

Souverains de ce monde, révérés et craints y compris par les vampires sujets à leur aura, ou simples solitaires qui mènent leur vie ancestrale à l’écart du monde politique, les Anciens sont des vampires consacrés par l’âge. Ils ont dépassé les 800 ans de vie immortelle. Leur transformation a donc eu lieu avant l’an 1322.

Sans être des créatures légendaires comme les Vampires Originels, ils ont une autorité particulière : ils ont vu passer le Moyen-âge, la Renaissance, l’avènement des Lumières, les révolutions politiques, industrielles et scientifiques. Ils ont vu les hommes, tout récemment, renoncer à l’esclavage et se familiariser avec le génocide, développer des technologies surprenantes et rire des chasseurs de vampires, comme d’une vieille histoire tout juste bonne à tourner des films. Ils ont tiré leurs propres leçons de l’étalage de ces talents et de ces faiblesses.

Cette longue expérience du monde, et des conflits vampiriques également, leur donne une forme de sagesse quasi millénaire. Ils ont pratiqué leurs pouvoirs jusqu’à la perfection, durant les huit siècles qui les séparent de leur vie de Néonate. Ils n’ont pas besoin de boire du sang autant que les vampires plus jeunes, et se contrôlent bien davantage ; ils n’ont aucune difficulté à passer complètement inaperçus parmi les humains quand ils le souhaitent.

Cependant, les Anciens restent des Vampires, et il est possible de les immobiliser ou de les tuer de la même manière que les autres (voir ci-dessous). Il sera seulement moins facile de tromper leur vigilance, et de rivaliser de vitesse avec leurs réflexes.

Vous trouverez le vampire Néonate qui a entre 0 et 100 ans (voir descriptif ici") et le vampire plus expérimenté qui a entre 100 et 800 ans. Mais attention, nous vous rappelons que vous pouvez uniquement vous inscrire avec un vampire ne dépassant pas 700 ans, soit transformé après 1422.)

Ces informations s'appliquent à tous les vampires :

Se préserver…
→ en sachant s’entourer : un vampire n’est pas une créature solitaire. Il appartient à une société florissante et bien ordonnée. Il a sous ses ordres un dévot qui le protègent dans sa vie quotidienne et un esclave qui assurent son confort. Ainsi, il est garanti de la plupart des dangers qui pourraient le viser.

→ boire sain et avec modération : le sang alcoolisé, malade ou drogué par des médicaments ou diverses drogues illicites entraînera une faiblesse du même type chez le vampire et cet affaiblissement peut le mettre momentanément en danger. En buvant le sang d’êtres connus, le vampire s’évite des mauvaises surprises. Il a pour cela son dévot, son esclave ou des humains volontaires. Il peut aussi disposer de contacts réguliers en ville, qui sont conscients ou non de l’abreuver. Enfin, il peut pratiquer la chasse, mais attention aux sources de sang peu fiables !

→ écouter son corps : l’instinct et les sens sur-développés du vampire l’aident à survivre, ne serait-ce qu’en lui indiquant, longtemps à l’avance, l’approche de l’aube et la torpeur qui commence à paralyser son corps. Quand le jour se lève, il devient léthargique et s’affaiblit. On appelle ce sommeil la torpeur : on pourrait croire qu’il dort, mais il ne rêve pas, et reste conscient de ce qui se passe dans l’esprit de ses proches, avec lesquels il entretient un lien mental. S'il lutte contre le sommeil il sera fatigué et ses gestes maladroits ; il s’exprimera avec difficulté, et ne pourra pas faire grand-chose, comme un humain qui manque de sommeil. Tôt ou tard, il sera forcé de se "rendormir".

→ apprivoiser sa bête intérieure : la psychologie des vampires est une science qui commence seulement à émerger. Ces rares spécialistes affirment que tous les vampires souffrent d’une part bestiale qui les tourmente… mais certains vivent en harmonie avec elle, au bout de siècles de cohabitation : soit ils parviennent à la dompter, soit ils la laissent libre d’accomplir ses pulsions violentes.

→ recharger ses batteries : le vampire tire une certaine force de la terre de son pays (celui où il a vu le jour en tant qu'humain ; ou à défaut, celui de ses parents biologiques). Il semblerait que cette coutume ancestrale augmente son pouvoir de régénération. S'il n'habite plus dans ce pays, il en fera importer afin de pouvoir dormir à proximité de sa terre natale.

Chaque vampire vit cette coutume à sa façon, selon son caractère et sa philosophie. Il peut aussi s'en priver, ou en ignorer l'existence. Certains dorment sur un véritable lit de terre, d'autres en commandent des tombereaux sur lesquels ils bâtissent leur demeure ; d'autres n'ont qu'une boîte cachée sous leur lit, un bijou à compartiment secret qui en contient une pincée...

Les superstitions personnelles jouent un rôle dans ce choix : pour mettre toutes les chances de leur côté,  il y a des vampires qui ne voudraient pour rien au monde s'en passer, et qui tiennent à en posséder ne serait-ce qu'une poignée. Ne pas en posséder ne le tuera pas, ni ne l'affaiblira, mais les vieilles habitudes sont difficiles à perdre. Certains vampires préféreront dormir de manière traditionnelle, dans un cercueil, entourés de terre de leur pays natal, tandis que d'autres se contenteront d'un lit sans le moindre gramme de terre. A chacun sa méthode.

→ vivre sans reflet : le vampire n'a pas de reflet, ni dans un miroir, ni dans l'eau, ou toute autre matière réfléchissante. Cela peut être désagréable pour se raser ou encore se coiffer. Il faut un certain pour s'habituer à ce nouveau mode de vie, mais en général cela est assez rapide.

...Ou être détruit
→ la morsure du soleil :[ c’est le pire ennemi des êtres de la nuit. Le soleil est fatal pour un vampire, son corps se consume à une vitesse affolante et tombe en cendre.

→ le feu : Le vampire brûle mieux qu’un humain et il a une peur poussée du feu.

→ le sang des morts : Si le vampire boit le sang d'un être humain dont le cœur a cessé de battre, cela l'empoisonne et il en meurt.

→ la peine de mort ou la décapitation : aussi appelée assassinat. Les vampires exercent entre eux des formes de justice qui se traduisent généralement par une tête tranchée. C’est un moyen sûr de ne pas voir l’opposant revenir à la charge, surtout si tête et corps sont maintenus séparés jusqu’à la nuit suivante : la résurrection devient alors impossible. La mort ne peut pas être administrée à la légère ; >Consulter les lois de Caïn à ce sujet - Chapitre la Génèse<.

Perdre ses moyens
→ les objets bénis : Les objets religieux (croix, eau bénite ou tout objet béni...) occasionnent des brûlures, mais pas la mort.

→ le sang animal : Les vampires peuvent survivre avec du sang animal mais la qualité du sang étant moindre, leurs forces et leurs pouvoirs sont grandement diminués. De plus, c'est une violation des lois de Cain >Consulter les lois de Caïn à ce sujet - Chapitre la Génèse< Boire le sang animal ne doit se faire que dans un contexte de survie.

→ La Diablerie : Il est possible pour un vampire de boire le sang de ses congénères, avec ou sans leur consentement, par choix ou par accident lors d'une bataille, ou pour soigner un blessé. Le sang vampirique procure des sensations fortes, un peu comme un alcool qui compterait de plus en plus de degrés au fur et à mesure de l'âge du vampire mordu. Mais le fait de se nourrir volontairement d'un semblable (appelé diablerie) est une pratique tabou. Si les autres vampires l'apprennent, ils se détournent des deux participants, principalement de celui qui a commis la morsure. La honte sera d'autant plus sévère que cette pratique a été régulière, ou complète : vider un autre vampire de son sang est évidemment un crime. Les conséquences au niveau social peuvent aller jusqu'au bannissement, selon la réaction des autorités locales.

→ l’empoisonnement : tout sang n’est pas bon à boire. Si un vampire peut absorber sans risque un sang malade, des calmants, somnifères, drogues, alcools et autres psychotropes contenus dans le sang, ainsi que des poisons violents, peuvent lui être communiqués, il en subira les effets, mais il n’en mourra pas.

→ l’humanité hostile :Il existe des humains furieux d’avoir été dominés par les immortels, dans ce cas, il arrive que le bétail devienne dangereux. Le risque se traduit généralement par l’application d’un pieu dans le coeur. Le vampire ne peut plus bouger un cil, et à peine murmurer quelques mots. Il court un grand risque, car ainsi affaibli, les humains peuvent ensuite s’en donner à coeur joie et le tuer par les moyens décrits ci-dessus.

Le Néonate n’est plus un humain ; il n’est même plus un dévot. Il n'a plus avec son Sire le lien surnaturel qu'il avait avec son Dominus, et peut se montrer plus indépendant. Ses crocs ont atteint leur pleine longueur et possèdent une capacité rétractile : il peut les sortir ou les dissimuler totalement. Ses réflexes sont désormais optimaux, et il possède la reconnaissance du sang. Il est immortel.

Il reste tout de même dépendant de son Sire, ou des autres vampires plus anciens autour desquels il gravite, pour l’apprentissage des mystères de sa nouvelle condition. Il ne se contrôle pas encore totalement face à la vue du sang. Il découvre ses instincts de survie, et apprend à leur faire confiance : acquérir une nature animale ne se fait pas en un jour. Enfin, il est généralement très ignorant de la société vampirique et du rôle exact qu’en jouent les principaux acteurs. Un Néonate prudent ne reste donc généralement pas seul.

Il ne peut pas cacher son statut aux autres immortels, qui le ressentent dans son attitude comme dans son odeur ; en revanche, il prendra garde à ce que son identité ne soit pas ébruitée auprès de la population humaine. Car en cas d’hostilité, il serait la première cible. Il se peut aussi qu’il vive mal son immortalité, par manque d’habitude, et qu’il souffre de voir mourir ses anciens proches humains, ou de devoir leur mentir systématiquement sur ce qu’il devient. Les vampires qui l’entourent doivent alors veiller à ce qu’il ne devienne pas autodestructeur.

Avec sa nouvelle nature de prédateur, le Néonate découvre une vie d’extrêmes. Sa psychologie en est altérée définitivement.
Il maîtrise beaucoup moins ses instincts. Son réflexe sera d’user de la violence pour obtenir ce qu’il désire. Il aura du mal à éprouver de la pitié ou de la compassion. Mais il s’apercevra aussi que son tempérament est devenu changeant : sévère et agressif un jour, il pourra tomber le lendemain dans un état de dépression mélancolique.

Il découvre enfin le lien puissant qui unit entre eux tous les vampires comme une même famille. Il pourra toujours reconnaître un autre vampire, même au milieu d'une foule, en percevant la malédiction dans son sang. L’infant peut voir ce que voit son Sire, si ce dernier se trouve dans une situation très grave, par exemple s’il se fait torturer.

A. En compagnie de votre premier vampire

Vous avez souffert pour en arriver là. Vous avez risqué votre vie, durant toute une semaine qui vous a paru interminable.
Le corps humain n’est pas fait pour absorber un sang étranger. Votre corps a fourni un effort pour accepter cette nouvelle présence. Cependant, ce sang empoisonné est aussi porteur d’une faculté de régénération, qui vous a protégé et sauvé.
Ce qui ne vous a pas tué vous a rendu plus fort : vos yeux ont souffert mais se sont adaptés à la vision nocturne, vos muscles ont souffert mais se sont renforcés, vos dents ont souffert mais vos canines sont devenues légèrement plus pointues que la normale. La modification profonde de vos organes vous empêcheront à jamais de procréer. Un dévot ne peut pas avoir d'enfant.
Certains endurent une douleur plus ou moins grande au cours de ce processus, qui modifie chaque organe, chaque cellule de votre corps, et fait de vous un être différent, un demi-vampire. On dit que cette résistance différente vient de leur consentement profond à cette première mort, et à cette nouvelle vie.

Vous avez échangé des souvenirs avec le vampire, qui a généralement vécu une vie beaucoup plus longue que la vôtre. Cette transmission, qui se produit dans l’espace d’un éclair, s’accumule, au cours d’une longue absorption de sang, en une mine d’informations qui peut vous surcharger le cerveau très rapidement.
Situé entre le second et le troisième échange de sang, ce moment est différent pour chacun : les uns le vivent comme un flash-back, les autres comme une suite d’images fixes, enfin certains reçoivent des pans entiers de l’histoire de leur maître, qui leur était souvent en grande partie inconnue. Sachez que le vampire subit la même chose que vous… si cela peut vous être d’une certaine consolation.

En revanche, son coeur ne peut pas lâcher ; alors que le vôtre reste humain. Si vous êtes trop faible physiquement, la transformation en dévot peut surmener votre organisme et vous tuer. Aussi, veillez à respecter une distance de quelques jours, trois dans l’idéal, entre deux échanges de sang. Chaque échange vous fatigue et provoque des changements dans votre corps ; il faut attendre que ces changements s’achèvent, et que vous repreniez des forces, avant de recommencer. L’attente est désagréable, mais elle peut vous sauver la vie.

En religion et en spiritualité, la dévotion est une manifestation de piété ou d'adoration pour une divinité ou un maître. Par extension, la dévotion est l'implication rigoureuse et soignée d'une personne dans son travail ou dans sa vie personnelle.

Vous avez maintenant une relation entièrement différente avec le vampire qui était jusqu’alors votre maître. Vous lui obéissez toujours, mais désormais, c’est parce que vous en avez envie. Vous dépendez entièrement de son existence et de sa présence à vos côtés, ce qui vous soutient dans vos efforts : lorsque vous agissez pour son service, vous êtes plus concentré qu’autrefois, plus vif, plus déterminé.

Lui aussi vous apporte son assistance, ses connaissances pour vous guider, et vous disposez surtout des ressources médicales de pointe mises à disposition dans toutes les grandes capitales vampiriques. En revanche, évitez de faire appel à un médecin ou à un hôpital extérieur : il se peut qu’on ne sache pas vous prendre en charge… ou qu’on fasse volontairement une « petite erreur », si vous tombez sur des opposants aux vampires ; plus facile de s’en prendre à vous qu’à vos employeurs nocturnes.

B. Vous avez perdu votre premier vampire

Si votre Dominus était du genre prévoyant, vous aviez peut-être sous la main quelques poches de son sang en réserve ; vous pourrez tenir un temps là-dessus, mais pas éternellement. Or, votre espérance de vie est désormais multipliée par deux. Passé le choc émotionnel, vous devrez rapidement trouver un nouveau vampire pour vous nourrir : dès que vous serez entièrement privé du sang de votre Dominus, votre état de santé général commencera à décliner, lentement mais sûrement.

En effet, votre propre sang ne dispose pas des capacités régénératrices qui compensent, chez un vampire, ses diverses faiblesses. Du fait de leur malédiction même, les vampires sont conçus pour durer ; vous, tout ce qui vous était utile hier va commencer à vous user à petit feu.

Le soleil va vous faire de plus en plus mal, la nourriture humaine vous réconfortera de moins en moins… Vous allez avoir les symptômes d’une dégénérescence générale : la voix qui se casse, les mains qui tremblent, la démarche qui vacille, les idées qui se font de moins en moins claires. La sensation de votre mortalité, qui s'était atténuée depuis votre transformation en dévot, reviendra vous tourmenter continuellement.

Pour résister le temps de trouver un nouveau Dominus, vous avez une solution médicale. Rendez-vous dans une capitale vampirique sans perdre de temps, et contactez le médecin local.

Prenez garde à la façon dont votre Dominus était considéré et dont il est mort. Vous aurez peut-être à répondre de ses actions auprès des autorités. Mais c’est votre seule chance d’obtenir le sérum de substitution qui vous maintiendra en vie.
On aura toujours intérêt à vous en faire bénéficier : un ancien dévot est une valeur sûre, à laquelle les vampires savent qu’ils pourront à nouveau faire appel.

Il faudra de nouveau en passer par un moment désagréable. Le médecin vous administrera des injections d'un sang de synthèse élaboré suite à de longues expériences sur un dévot particulier qui a reçu un grand nombre de sang de divers vampires jusqu'à obtenir une sorte de sang universel.

Votre propre sang, prélevé au moment où il contiendra ce mélange, servira ensuite de base au médecin pour créer un sérum qui vous est adapté. Il le synthétisera en quantités suffisantes pour subvenir à vos besoins immédiats. C’est désormais de lui que vous serez dépendant pour votre survie. Il existe toutefois un sang de contrebande dont la qualité n'est pas garantie et qui peut provoquer plus de mal que de bien.

Mais vous n’aurez avec lui aucun lien de sang (psychologique, affectif…) comme vous l’aviez avec votre ancien Dominus. Il subsistera donc une sensation de manque permanent et d'insécurité dans votre vie. A ce mal-être s'ajoute le fait que votre état de santé continue à décliner. Il le fait seulement plus lentement. Le sang de synthèse ne peut donc être qu'une solution provisoire.

C. En compagnie d’un nouveau vampire

A terme, il faudra vous trouver une nouvelle compagnie immortelle. Vous y serez poussé par un instinct auquel il est difficile de résister. Vous vous sentirez mal en point, comme un drogué en manque. Au premier vampire qui vous accordera ce don, n’hésitez pas : il vous faut un nouveau vampire.Or, votre sang portera encore le goût de votre ancien vampire. Il faudra que ce nouveau Dominus passe outre cette répulsion naturelle.

Au moment de l’échange, le nouveau vampire va symboliquement affronter ce qui reste en vous de votre ancien Dominus particulièrement si c’était un vampire plus ancien.
Comme lorsque vous étiez son dévot, son empreinte dans votre sang résiste aux vampires qui tentent de l’absorber, et votre nouveau Dominus peut alors se trouver en difficulté. Selon l’écart entre l’âge des deux adversaires, sa réaction peut aller d’un inconfort prononcé à une sensation de brûlure, voire à un malaise ou des sensations plus ou moins douloureuses. Dans un tel scénario, sa relation d’interdépendance avec vous commence dès la première morsure.

Vous aussi, vous en repasserez par les affres du partage psychique ; il s’agit à nouveau de vous laisser empoisonner volontairement par une nouvelle âme, un nouveau sang, une nouvelle malédiction et de nouveaux pouvoirs… mais vous échapperez à l’effort physique que la transformation représente pour votre corps. Vous devriez donc le supporter un peu mieux.

Une fois que vous aurez reçu son empreinte suite à l'échange de sang, vous aurez désormais avec cette nouvelle personne une relation comparable à celle que vous aviez avec votre premier Dominus. A quelques détails près :
- vous ne découvrez pas le processus, vous l’avez déjà vécu.
- vous n’avez pas été son esclave pendant plusieurs mois, plusieurs années.
- cette personne vous est inconnue, et même si vous partagez certains de ses souvenirs au moment de l’échange du sang, il vous faudra un temps de réadaptation pour vous ajuster à ses habitudes.

Le pouvoir hérité de votre Dominus précédent est remplacé par celui, ou l'un de ceux, de votre nouveau vampire. Enfin, vous avez déjà subi la perte d’un vampire, et vous savez ce que vous endurerez si cela se reproduit : vous allez redoubler de dévouement pour servir celui-là.

A. Esclave

Vous vous trouvez obligatoirement au Royaume de Bretagne (sauf cas illégal d'un esclave sous l'emprise d'un vampire dans les Etats de la Liberté). Vous avez été pucé et/ou marqué à votre arrivée. Vous êtes l'esclave d’un vampire unique. Vos devoirs se déclinent en trois catégories principales :

- Vous assurez le service, comme n’importe quel domestique. Vous ne recevez aucun paiement. Vous êtes habillé, nourri et logé selon la fortune de votre maître ou son envie de vous récompenser et/ou de vous punir.
- Vous offrez votre sang à votre maître, sans rien recevoir en échange. A vous de prendre garde à rester toujours en bonne santé, afin qu’il puisse se nourrir à domicile, sans avoir besoin de chasser.
- Vous êtes disponible pour tous les besoins sexuels que votre maître pourrait manifester La morsure est un premier pas vers cette servitude intime ; souvent, elle y sert d’introduction.

La morsure provoque en effet des sensations particulièrement enivrantes chez l’être humain qui en est victime. Sa pulsion de vie y réagit en éprouvant la domination écrasante de l’être de la nuit, ce qui provoque un vertige sensuel rapidement addictif. Sa pulsion de mort y réagit en alertant l’organisme sur le danger de succomber, qui se fait de plus en plus réel à chaque seconde qui passe ; le corps panique, le coeur s’affole, et des gestes de défense ne sont pas rares. Or, un vampire qui mord entre dans un état presque second voire d'ivresse et doit se contrôler pour ne pas ponctionner trop de sang. Faites donc en sorte de bien vous nourrir et d'entretenir votre corps pour satisfaire pleinement aux besoins de votre maître.

Une empreinte s'imprime dans votre sang lorsque le vampire vous mord. Si un autre vampire venait à vous mordre, votre propriétaire en serait immédiatement alerté dès qu’il reviendrait boire à sa source. Or, tout être de la nuit a tendance à se montrer territorial avec son cheptel humain, et à céder à des réflexes d’agression envers quiconque chercherait à s’en emparer. On évite donc, entre vampires, d’empiéter sur la nourriture des autres.

Il y a morsure et morsure ; la faiblesse physique qu’elle occasionne varie selon sa durée et sa violence, mais il y a aussi la cicatrisation, que le vampire peut hâter en y appliquant sa salive, ou au contraire, qu’il peut choisir de négliger. Une morsure trop vive fait tourner la tête, chanceler, perdre l’équilibre, parfois même tomber inconscient. Elle égare en tout cas l’esprit pendant quelques minutes. Une morsure douce et discrète est à peine plus perceptible qu’un baiser très appuyé.

Pour le reste, votre santé est celle d'un humain ordinaire. Vos blessures, maladies, dégénérescences diverses dues au vieillissement, et autres problèmes chroniques, seront traités par les équipes médicales dont votre maître choisira de vous faire bénéficier.

B. Humain au Royaume de Bretagne

Vous n'êtes pas un esclave au service d'un vampire mais vous êtes un sujet du Roi qui a droit de vie ou de mort sur vous. Votre vie est faite de travail intensif et l'argent que vous gagnez est hautement imposé pour remplir les caisses royales. Les marginaux sont recherchés et dressés pour qu'ils rentrent dans le rang et deviennent soit des travailleurs, soit des des esclaves. La garde royale fait régner l'ordre et remplace la police d'un temps révolu.

Vous dépendez, pour votre santé de votre lieu de travail dans un premier temps. Certains emplois sont plus durs que d'autres. Puis de votre richesse. L'accès aux soins coûte cher. Malgré tout, vous avez l'obligation d'être en bon état pour ne pas diminuer votre production. Un travailleur non productif se retrouvera rapidement entre les mains d'un vampire ou pire, employé au château où la vie est plus dure que nulle part ailleurs.

Dès que le soir tombe, tout le monde se barricade ; ceux qui traînent encore dehors sont de pauvres gens qui n’ont pas le choix pour gagner leur vie, ou des résignés qui préfèrent encore braver la mort plutôt que de trembler sans cesse. La nuit s'accompagne du réveil des vampires qui peuvent chasser et s'amuser avec vous s'ils vous croisent dans une rue.

Ailleurs, c’est la loi du plus fort. Représentez-vous une dictature impitoyable et corrompue, qui sacrifie les plus faibles pour son profit ; c’est ainsi que les nouveaux riches dirigent leurs zones de pouvoir. Ce sont eux qui tiennent les postes clefs et même s'il y a un revers, cette puissance leur confère de nombreux avantages. Par contre, le roi est intransigeant avec eux.

Si vous savez vous rendre utile, vous avez des chances de satisfaire vos besoins vitaux, et même de vivre assez confortablement. Il faudra pour cela mettre votre conscience dans votre poche, et accepter de fermer les yeux sur les conséquences de vos actions. Vous aimeriez vous révolter ? Elliott Ness lui-même hésiterait face aux forces qui vous menacent : non seulement les élites humaines, mais aussi les vampires. Sinon, vous ne serez rien de plus qu’une main d’oeuvre bon marché, et vous finirez sans doute vendu comme esclave.

C. Humain libre et/ou affilié à un vampire

Vous vivez obligatoirement dans Les Etats de la Liberté (sauf cas d'un vampire qui vous prendrait illégalement sous son aile alors qu'il vit au Royaume de Bretagne). Les Etats de la Liberté refusent l'esclavage. Des humains peuvent vivre librement tandis que d'autres vont choisir de s'affilier à un vampire. On parle alors "d'une servitude librement consentie."

Dans ce second cas, votre situation est particulière. Dans un premier temps, vous avez pu être conditionné par votre famille depuis votre enfance. Elle vous a inculqué comment servir un être de la nuit, et ce qui n'est pas rien parce que s’il y a une chose pour laquelle les vampires sont doués, c’est bien de maintenir en vie ceux dont ils estiment avoir besoin. Ils sont donc capables des pires atrocités tout en sachant adoucir un choc pour l’esprit, et de refermer une plaie d’un simple baiser. En contre partie, vous serrez libre d'aller et venir comme vous l'entendez et même de quitter votre vampire sans risquer de retour de bâton. Tout ce que vous subirez sera consenti de votre part. Dans le cas contraire, votre vampire sera accusé d'esclavage et puni en conséquence.

La discipline nécessaire pour satisfaire un employeur vampirique va au-delà d'un être normalement constitué. Souvent, les vampires oublient la fragilité, la vulnérabilité, la fatigue et toutes les autres contraintes physiques qui pèsent sur les humains. Il est très difficile de leur dire non tant les sens humains sont sensibles à leur aura surnaturelle, alors préservez vous en apprenant à servir votre maître le mieux possible.

Un esclave volontaire recevra une solde même s'il est logé, habillé et nourri. Vous aurez le droit de posséder des biens personnels mais devrez vivre sous le toit de votre maître. Le reste de votre vie; recevoir de la famille ou des amis, avoir un animal de compagnie ou n'importe quel envie qui pourrait vous passer par la tête, devra faire l'objet d'une demande auprès de votre maître. De plus, vous aurez l'obligation d'avoir un corps sain et en bonne santé afin de fournir un sang de qualité et de supporter les assauts parfois violents de votre vampire.